Au côtés du Président Ali AMRANE,  que je remercie pour son invitation, que j’honore avec plaisir, car vous savez l’importance que j’accorde à être parmi vous.

Il y a 56 ans vos parents et grands parents ont fait le choix de la France.

Le choix de rester fidèles aux valeurs qu’elle incarne.

Près de 200 000 supplétifs ont servi sous les couleurs tricolores durant la guerre d’Algérie.

Eux et leurs familles ont payé le prix fort pour cet  engagement.

Ils ont été victimes de représailles et d’exécutions sommaires après le Cessez-le-feu.

Mais cette fidélité, cette loyauté, n’ont pas été reconnues, comme elles auraient dû l’être.

Ceux qui purent échapper aux massacres, n’ont pas été accueillis avec dignité, en Métropole.

A l’abandon et au déracinement, s’est ajouté l’oubli.

Le plus grand danger c’est l’oubli, car le temps efface la mémoire.

C’est là que doit intervenir le devoir de mémoire, il est essentiel,car ilcomble les oublis de l’histoire.

Je sais combien de souffrances et de blessures, ont malheureusement résulté de cet oubli, voire du mépris, dont les Harkis ont fait l’objet.

La France a mis longtemps avant de reconnaître cette part d’Histoire.

Reconnaître, c’est faire connaître votre histoire, et donc la possibilité de transmettre la mémoire des Harkis.

Mais le parcours vers une reconnaissance véritable, du sacrifice de vos aînés n’est pas terminé.

C’est donc le rôle des associations comme la vôtre, d’animer cette mémoire afin de défendre vos droits à cette reconnaissance.

Ma présence à vos côtés est un soutien dans cette démarche légitime.

Et je soutiens toute action qui vise à témoigner une reconnaissance véritable, envers ceux qui ont consenti de lourds sacrifices pour la Nation française.

Vive les Anciens Combattants Harkis,

Vive tous les soldats des armées françaises,

Vive Grasse,

Vive la Provence,

Vive la France.