Ville d’Art et d’Histoire, Grasse recèle des trésors culturels et patrimoniaux.
La Villa-Musée Fragonard est un de ces joyaux, que le temps avait quelque peu abîmé et que nous devions restaurer.
Après plus d’un an de travaux pour venir à bout des réfections programmées, je suis heureux de célébrer la réouverture au public de la Villa-Musée Fragonard, et inaugurer la nouvelle exposition qui sera désormais proposée aux visiteurs.

Je voudrais remercier les acteurs de ce projet.
Je commencerai bien évidemment par Madame Alice Ellena, qui n’a pu être présente à nos côtés aujourd’hui, mais sans laquelle la rénovation de cette bastide n’aurait pas été possible.
Je la remercie pour sa générosité et la noblesse d’un geste fait en mémoire de son défunt mari natif de notre cité. Grâce à sa donation, les travaux nécessaires à la réfection de la toiture et des menuiseries de la Villa Fragonard ont pu être effectués par les services techniques de la commune.
Je souhaite lui affirmer ce soir la reconnaissance des Grassois et de la municipalité.

Je remercie également Monsieur Olivier Quiquempois, Conservateur des Musées de Grasse, pour son travail de mise en scène. Par l’intermédiaire d’une nouvelle muséographie, vous nous offrez une mise en lumière inédite des œuvres de Fragonard, présentées dans un écrin authentique qui participe à leur mise en valeur.
Lieu de vie de Jean Honoré Fragonard, cette bâtisse nous ramène plusieurs siècles en arrière, et nous invite à la contemplation.

Je crois qu’il convient de souligner ici la singularité de ce lieu et la richesse des œuvres qu’il abrite, dont la plupart nous viennent du Musée de Louvre. Leur prêt est une marque d’honneur et la reconnaissance du travail réalisé par l’équipe des musées. Qu’ils en soient félicités.

Aujourd’hui, la Villa-Musée Fragonard accueille non seulement les œuvres de ce peintre au génie mondialement reconnu, mais aussi des tableaux, des dessins, des albums de deux autres artistes issus de la famille Fragonard : Alexandre Evariste, son fils, et Marguerite Gérard, sa belle-sœur.

Je souhaite ainsi que les habitants se réapproprient l’histoire de Grasse, l’histoire de leur cité, l’histoire de Jean-Honoré Fragonard qui a marqué de son empreinte et de son pinceau l’histoire de l’art.
Chacun peut être fier de partager ce patrimoine, constitutif d’une identité commune, révélée en partie sur les murs de cette villa…
Grasse est riche de cette histoire, riche de ces lieux qui racontent son passé. Ces lieux, je le disais, ont parfois subi les affres du temps…
Il appartient aux institutions publiques et à la collectivité de les préserver, de les valoriser, de les promouvoir aussi. Face aux restrictions budgétaires sans précédents auxquelles nous devons faire face, entretenir nos bâtiments communaux et notre patrimoine historique et culturel devient un défi majeur, un défi supplémentaire. Nous devons faire preuve d’innovation et de créativité, en mettant en place de nouveaux modes de financement. Nous devons favoriser l’instauration de passerelles entre le secteur public et le secteur privé. Nous devons encourager le mécénat dans une démarche bénéfique à tous, nous devons réinventer nos pratiques et sortir des sentiers battus. La crise ne doit pas nous plonger dans l’immobilisme, elle doit au contraire permettre aux esprits créatifs d’éclore.
De nouveaux partenariats sont aujourd’hui indispensables à la mise en place d’une politique culturelle ambitieuse.
La réhabilitation de ce lieu en est un parfait exemple,
et le partenariat inédit que la Ville de Grasse et la Communauté d’Agglomération du Pays de Grasse ont mis en place avec le magazine « Elle » en est un autre.

Ce vendredi 24 avril marque en effet la sortie d’un numéro particulièrement cher à notre cœur puisqu’il contient un cahier de douze pages dédiées à Grasse.
Merci au service commercial du magazine Elle représenté par Véronique WIERZBICKI qui nous fait le plaisir de sa présence. Merci aux services communication de la Ville de Grasse et de la CAPG qui ont mis, avec l’office du Tourisme, leurs forces en commun pour concrétiser cette opération. Merci aux partenaires privés qui, en prenant des insertions publicitaires, ont montré qu’ils accompagnaient le nouvel élan que nous donnons à la ville.
Je me réjouis de cette collaboration fructueuse, et forme le vœu que d’autres projets similaires voient le jour à l’avenir.
Nous partageons tous ici le même objectif, celui que Grasse et son pays rayonnent bien au-delà du territoire.
« Grasse a le goût de l’essentiel », et il nous appartient de donner l’envie aux gens de venir la découvrir telle que nous la connaissons, et d’en apprécier pleinement la beauté et l’authenticité