Chacun de vous le sait, Grasse est une ville à l’identité affirmée, et « Grasse a le gout de l’essentiel ».

Celui de l’authenticité de ses pierres et de ses pavés,
Celui des senteurs et des saveurs qui font notre fierté,
Celui d’un rapport amoureux à la terre de nos anciens,

L’identité de notre cité s’est aussi forgée autour de personnalités historiques qui ont laissé leurs empreintes sur les murs et les pierres de notre cité, comme dans le cœur des Grassoises et des Grassois. Certaines n’y ont fait qu’un passage, mais cela a suffit a marqué durablement les esprits.

Leurs âmes continuent de flotter sur Grasse, et leurs séjours en pays-grassois s’inscrivent désormais dans l’histoire de notre ville.

Je pense à Napoléon, qui débarqua sur les plages de Golfe Juan le 2 mars 1815 et qui traversa les terres grassoises accompagné de ses fidèles compagnons… Ce vol de l’aigle est entré dans l’histoire de notre Nation, et la route Napoléon est devenue depuis un itinéraire mythique et impérial.

Le 21 février dernier, j’avais eu le plaisir de dévoiler le Parfum Napoléon, confectionné déjà par la maison Galimard.

Quatre mois plus tard, nous voici à nouveau réunis pour lancer une fragrance inédite, cette fois-ci féminine, et qui évoque la douce présence de Pauline Borghèse, la sœur cadette de Napoléon.

La Princesse Pauline a laissé un souvenir ineffaçable dans notre cité, et notre municipalité s’attache à continuer de le faire vivre avec intensité.

Nous avons d’ailleurs choisi de mettre à l’honneur cette figure à l’occasion de la plus emblématique de nos fêtes, la 45^ème exposition internationale de roses…

Je sais l’attachement profond des Grassois à Pauline Borghèse, qu’une santé fragilisée a conduite dans notre cité au cours de l’hiver 1807… Le sculpteur italien Canova a voulu immortaliser sa beauté que l’on dit exceptionnelle, en créant une sublime Vénus de marbre, couchée sur un divan. L’originale se trouve à Rome, et Grasse possède depuis 1990 une copie de cette sculpture, que le temps a abîmée et que certains ont vandalisée… Longtemps placée dans les jardins de l’hôtel Pontévès, elle a été transférée lors des travaux du Musée International de la Parfumerie au jardin public qui porte son nom, et qu’elle affectionnait particulièrement.

Elle aimait s’y promener, se faisant monter jusqu’au belvédère en chaise à porteurs.

On raconte que par temps clair elle pouvait apercevoir au loin sa Corse natale…

Les Grassois se sont appropriés avec le temps cette présence devenue familière…

C’est pourquoi, dès mon élection, j’ai voulu que cette statue soit restaurée et que son éclat originel lui soit rendu. En concertation avec les vieilles familles grassoises, et dans une volonté commune, nous avons souhaité ramener cette œuvre au cœur de la ville, à l’hôtel Pontévès, dans son jardin d’origine.

C’est aujourd’hui chose faite et j’en suis très heureux…Tout comme je me réjouis ce soir de la double initiative prise par la maison Galimard, qui contribue par ce projet esthétique et artistique à la promotion de notre patrimoine et de notre histoire commune.

Le couple fraternel Napoléon/Pauline s’inscrit désormais également dans l’histoire de la parfumerie locale…

Ce beau projet unit la société Galimard à l’image de marque de la ville de Grasse. Cette image, nous la construisons ensemble et j’appelle de mes vœux d’autres collaborations entre la collectivité et le monde de l’entreprise.

En ces temps de crispations et de rigueur, à nous d’être créatifs et audacieux,

A nous de donner une nouvelle impulsion à ses partenariats.

Pour cela je sais pouvoir compter sur l’énergie des grandes maisons de parfumerie grassoises qui accompagnent avec passion ce mouvement.

J’ai été très heureux d’accueillir à Grasse pour cet évènement monsieur le Comte et madame la Comtesse de Witt (arrière arrière petit fils de Jérôme Bonaparte, petit frère de Napoléon et arrière arrière petit neveu de Pauline).

Chère Chantal ROUX, merci encore pour votre implication et votre art au service de la ville.

Merci à vous.