Pose de la première pierre de la Résidence « Villa Désirée »

Je suis très heureux d’être à vos côtés ce matin pour lancer les travaux de cette nouvelle résidence qui portera le nom de « Villa Désirée ».
Comme nous venons de le voir à travers cette présentation, ce programme proposera 16 logements sociaux, répartis sur 4 niveaux, allant du T2 ou T4 et pouvant accueillir les familles grassoises.
La Ville de Grasse a décidé de répondre au manque de logements sociaux par la réalisation de programmes résidentiels de qualité, respectueux des objectifs de mixité sociale et respectueux de l’environnement.
Aujourd’hui, notre commune doit concilier le développement urbain avec la préservation du cadre de vie des habitants, et c’est précisément l’ambition affichée de cette réalisation.
Il convient également de noter que ce programme se veut éco-responsable. En ma qualité de Vice-président du Conseil général en charge de l’environnement, je milite pour un développement harmonieux de nos cités, qui se fasse dans le respect de l’environnement et des normes en vigueur.

Le Conseil général s’engage fortement à concilier préservation de l’environnement et développement économique. Il a d’ailleurs mis en place un Plan Climat Energie départemental visant à soutenir les acteurs locaux concernés. Il octroie des subventions aux particuliers qui investissent dans l’achat d’énergies renouvelables, et il participe financièrement aux projets d’installations autour de ces mêmes énergies…
Son rôle est également un rôle de sensibilisation des acteurs sociaux sur les économies d’énergie et la lutte contre la précarité énergétique.
Enfin, le Conseil général récompense également les acteurs les plus actifs en matière d’innovation technologique et énergétique en décernant chaque année les Trophées Climat-Energie du 06, et je suis fier que la Ville de Grasse ait pu se distinguer dans ce domaine.
C’est pourquoi il est de notre devoir d’encourager les nouvelles constructions qui prennent en compte l’impératif environnemental, bénéfique pour la planète et source d’économies. C’est précisément l’objectif de la « Villa Désirée » : préserver la qualité de l’environnement existant, s’adapter à la particularité du lieu et du terrain en restanques, et permettre une intégration harmonieuse de ce bâtiment sur le site. Je veux saluer ici la démarche environnementale qui a été celle de la société Exte Promotion.

Nous devons également mettre en lumière les entreprises spécialisées dans ces nouvelles technologies, sans lesquelles de telles constructions ne pourraient voir le jour.
Pour réaliser ces travaux, ce sont 39 entreprises du bassin grassois qui seront sollicitées et je me réjouis que la construction d’une telle résidence permette aussi aux entrepreneurs locaux de travailler, de remplir leur carnet de commande, et de mettre en avant leur savoir-faire.

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Comme vous pouvez le constater, « Villa Désirée » est le fruit d’une collaboration entre différents acteurs : une collectivité locale, un bailleur et un promoteur.
Je veux à ce titre remercier le Président de Parloniam, Monsieur Lionel Picolet et le Président de la société Exte Promotion, Monsieur Frédéric Marion.
Aujourd’hui, les collectivités ont besoin d’interlocuteurs tels que vous. Je suis intimement convaincu que la mise en place de tels partenariats est une clé importante pour l’avenir de nos territoires. En lien avec les acteurs économiques, publics et privés de notre bassin, nous devons penser intelligemment l’aménagement et le développement de notre ville.

Aujourd’hui, le logement est une problématique majeure à la croisée entre l’humain et l’urbain, qui nécessite précisément que tous les acteurs se mobilisent.

C’est une problématique pour les personnes qui sont à la recherche d’un logement,
Alors que le pouvoir d’achat des Français ne cesse de baisser, le logement représente une dépense toujours plus importante dans le budget des familles…

C’est une problématique aussi pour les propriétaires méfiants qui durcissent les conditions d’accès à la location de leur bien immobilier, et qui parfois, choisissent même de ne pas louer leur appartement ou leur maison…
C’est une problématique enfin, pour les collectivités locales confrontées à une demande croissante des citoyens, qui, faute de pouvoir accéder à la location dans le privé, se tournent vers les institutions publiques et vers le logement social…La montée inexorable du chômage et la précarité dans l’emploi sont venus largement amplifier ce phénomène.

Pourtant, se loger est un droit fondamental et le logement est un élément important des politiques publiques.
Nous devons en tant qu’élus locaux, favoriser la création et la production de logements sur nos territoires, comme c’est le cas aujourd’hui avec le lancement de ce projet.
Or, les moyens des collectivités pour répondre à cette attente sont toujours plus restreints…

Avec une baisse historique de la Dotation Globale de Fonctionnement de l’Etat aux collectivités, l’heure est aux économies. Il faut trouver le juste équilibre entre l’assainissement des finances publiques, et le maintien des investissements, y compris dans le secteur du logement social.
Aujourd’hui, si les élus ne construisent pas des logements sociaux, ce n’est pas une question d’idéologie, mais bien souvent par manque de moyens… De plus, des règles d’urbanisme viennent également limiter le champ d’action des élus.

Bien sûr, les personnes en souffrance et en attente d’un logement social ne peuvent entendre de tels discours. Pourtant, il est aussi de notre devoir d’expliquer les choses avec transparence et clarté.

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Face aux difficultés manifestes que rencontrent les maires pour construire du logement social dans un contexte budgétaire toujours plus contraignant,
le Gouvernement entend poursuivre sa politique d’étranglement des collectivités locales, et a affirmé sa volonté de tenir les objectifs de la loi SRU en augmentant si besoin était les sanctions. Dans ce contexte, l’objectif de 20% de logement social est intenable pour de nombreuses villes.

Comme chacun le sait, la Ville de Grasse avec 13.81% de logements sociaux doit s’acquitter de pénalités. Face au montant exorbitant que représentait le paiement de ces pénalités pour notre collectivité, j’ai souhaité avec l’ensemble de la majorité municipale engager un premier recourt auprès des services de l’Etat, dans un dialogue constructif et apaisé. Nous avons réussi à obtenir une division par deux de la majoration des pénalités SRU. Bien que ces premiers résultats soient encourageants, j’entends poursuivre nos démarches afin d’obtenir une nouvelle réduction.

Cette baisse des sanctions financières, est une étape importante pour que la Ville de Grasse puisse continuer de produire du logement social.
A ca titre, la réflexion que nous menons aujourd’hui sur la production de logements sociaux à Grasse, prend en compte le Plan Local d’Urbanisme qui est en cours de révision, et le Programme Local de l’Habitat (PLH) du Pays de Grasse en cours d’élaboration.
J’ai souhaité également mener un travail de prospectives afin d’engager des actions sur la programmation des logements sociaux en travaillant avec les bailleurs sociaux et les promoteurs sur des futurs projets.
Ce sont plus de 210 logements qui pourraient être programmés sur la période 2014-2016 et près de 500 à plus long terme.
Nous travaillons ainsi main dans la main avec les services de l’Etat, et je mène avec la plus grande détermination ce travail de programmation afin de satisfaire à nos obligations de donner un logement aux Grassois.

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Pourtant, je veux dire ce matin qu’il ne suffit pas de produire des logements sociaux pour régler la problématique du logement sur notre territoire.

Il faut avoir également le courage de s’attaquer au parcours résidentiel et être force de propositions alternatives.
C’est pourquoi, il appartient aux plus hauts dirigeants de notre pays de proposer de vraies solutions pour faire en sorte que le logement social ne soit qu’une étape dans le parcours qui doit mener le citoyen français vers l’accession à la propriété. Parcours qui ressemble de plus en plus à un parcours du combattant…

Aujourd’hui, mon objectif en tant que Maire, est que chaque Grassois puisse accéder à un logement, y compris à un logement social lorsque la situation l’exige.
Et je me réjouis de poser la première pierre de cette résidence qui accueillera des hommes et des femmes, des familles aussi, qui sont dans le besoin et dans l’attente.

A plus long terme, parce qu’il est à mon sens tout aussi important de sortir des gens du parc social que de produire des logements, mon objectif est que chaque Grassois puisse accéder à la propriété et puisse avancer en toute sécurité et sérénité dans la vie…

Merci.

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