RETRAIT DES DÉLÉGATIONS DE FONCTIONS Á JEAN PAUL CAMÉRANO et BRIGITTE VIDAL

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RETRAIT DES DÉLÉGATIONS DE FONCTIONS Á JEAN PAUL CAMÉRANO et BRIGITTE VIDAL

Alors que j’avais accordé ma confiance à Jean-Paul CAMERANO et à Brigitte VIDAL en les positionnant au sein de la majorité avec des délégations leur permettant de s’épanouir pleinement dans leurs missions de Conseiller Municipal délégué chargé du hameau de Plascassier et de l’optimisation des moyens et services de l’administration en liaison avec le 11ème adjoint, et d’Adjointe au Maire déléguée au quartier des Marronniers et aux affaires générales, je déplore que leurs stratégies personnelles aient dépassé l’envie de servir l’intérêt général au sein de notre équipe.

En votant contre la délibération portant sur la cession d’un tènement foncier sur les communes d’Opio et Châteauneuf lors du Conseil Municipal du 25 septembre, Jean-Paul CAMERANO a affiché une posture de défiance inacceptable, en remettant en cause publiquement la capacité de l’équipe municipale à assurer la bonne gestion de la collectivité. Cette soudaine prise de position publique de la part de M. CAMERANO et la brutalité des propos tenus allant jusqu’à contester la légalité de la démarche entreprise par la municipalité pour mener à bien ce projet de cession, marque une rupture franche dans la collaboration qui était la nôtre.

Alors que le débat a toujours eu sa place au sein de notre équipe, je m’étonne de ce revirement de situation de la part de Jean-Paul CAMERANO qui n’a jamais fait part de ses craintes, ni de ses observations quant au projet de vente de ces parcelles, y compris lors de la commission municipale du 11 septembre dernier, au cours de laquelle la délibération a été évoquée en présence de l’élu.

Jean-Paul CAMERANO a toujours eu connaissance et a toujours pris part au projet politique porté par notre équipe, qui s’articule autour d’une stratégie clairement affichée de politique de cession foncière, pensée comme un levier indispensable pour contribuer à l’action communale et mener à bien des projets structurants, ambitieux, et disons-le vitaux pour le devenir de Grasse.

Le programme de cession d’actifs établi intervient en complément de nombreuses actions engagées dès le début de notre mandature pour désensibiliser et diminuer notre encours de dette, pour réduire les dépenses de fonctionnement et les charges financières, et cela sans remise en cause des taux de fiscalité locale comme nous nous y sommes engagés auprès des Grassoises et des Grassois. Il représente un volume de 17 millions d’euros pour la collectivité sur la période de 2015 à 2020 et cible des biens pour lesquels la municipalité n’a pas de projets identifiés et pertinents à court, moyen et long termes. C’est précisément le cas du bien identifié, qui ne constitue pas à proprement parler une réserve foncière pour la collectivité, compte tenu qu’il n’est pas sur le territoire communal.

S’agissant de la procédure de mise en vente des parcelles citées, elle a été parfaitement respectée et ne peut être entachée d’illégalité – sans arguments, ni preuves étayés – au seul motif que cette opération ne correspond pas aux positions nouvellement affichées par M. CAMERANO.

Leur prix de vente a été déterminé à la suite de l’estimation vénale faite par le service des domaines, qui, rappelons-le, ne détermine pas directement un prix de cession qui résulte, lui, de la réalité du marché. C’est pour cela qu’il est d’usage que les collectivités disposent d’un écart de prix de plus ou moins 10 % autour de la valeur estimée. Le service des domaines ayant estimé le bien à une valeur vénale de 8 230 000 euros, les négociations ont finalement abouti au prix de cession de 7 500 000 euros – soit près de 9 % de moins que l’estimation. Le prix obtenu aux termes des négociations est objectivement avantageux pour la commune, au regard de la réalité du marché de cession des terrains golfiques.

Je veux également mettre un terme aux rumeurs et fausses allégations véhiculées dans l’unique but d’agiter des peurs. La destination de ces terrains inscrite dans le Plan Local d’Urbanisme des communes d’Opio et de Châteauneuf, est celle d’activité dédiée à la pratique du golf. Si une révision de ce document d’urbanisme est possible par les autorités compétentes, celui-ci doit toujours respecter le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) – en l’occurrence celui de la CASA – qui a fait des golfs situés sur son territoire des espaces naturels non urbanisables. Il ne m’appartient pas de faire de l’ingérence dans les politiques que les maires des communes citées mèneront à l’avenir.

Les propos tenus par Jean-Paul CAMERANO lors du Conseil Municipal sur le PLU d’Opio qualifié de « flou » est une attaque à l’endroit de son maire, Thierry Occelli, à qui je redis tout mon soutien. Je tiens à souligner le sérieux et la cohérence de son PLU.

Madame Brigitte VIDAL s’est abstenue lors du vote de cette délibération. Cette dernière évoque un principe de moralité, alors même que nous étions réunis avec l’équipe municipale quelques heures plus tôt. J’ai souhaité m’entretenir rapidement avec elle pour clarifier ce point. Au cours de notre discussion, respectueuse et franche, j’ai naturellement demandé à l’intéressée de me confirmer sa confiance et son engagement au sein de la majorité. Après un temps de réflexion qui lui a été nécessaire, Madame Brigitte VIDAL n’a pas exprimé son adhésion à notre projet.

Ces agissements viennent conforter les rumeurs d’une équipe qui opérerait depuis plusieurs mois dans l’ombre en faveur d’une campagne politique personnelle. La tentation était visiblement bien trop grande. L’autonomie dans la gestion d’un quartier a pu susciter chez certains des ambitions personnelles.

Est-il question d’autorité ? La fidélité, la loyauté et la constance sont à mes yeux des valeurs essentielles sur lesquelles je ne saurais transiger. Elles sont au cœur de mon engagement et de celui de mes coéquipiers. Elles sont des conditions nécessaires à la réussite de tous projets entrepris collectivement. Elles ne sont vraisemblablement plus partagées par deux d’entre eux.

Je le regrette à titre personnel, mais je me dois de rendre des comptes aux Grassoises et aux Grassois, qui attendent légitimement de leurs élus vérité, transparence et clarté. C’est pourquoi, j’ai également informé Madame Brigitte VIDAL du retrait de ses délégations de fonctions.

Une délibération sera soumise au vote du Conseil Municipal afin de statuer sur le maintien ou non de Madame Brigitte VIDAL dans sa fonction d’adjoint.

Afin de proposer rapidement une nouvelle organisation, je réunis les membres de la majorité municipale le lundi 1er octobre.

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