Réunion publique sur les alternatives au brûlage des résidus de jardin

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Je vous remercie de votre présence. Nous sommes réunis ce soir pour évoquer le traitement des résidus de jardin qui pose aujourd’hui de multiples questions. Nous ne sommes pas là pour opposer mais pour partager ; nous ne sommes pas là pour condamner mais pour accompagner ; nous ne sommes pas là pour contraindre mais pour proposer des alternatives aux pratiques ancestrales reconnues aujourd’hui comme néfastes.

Le Pays de Grasse est un territoire en tous points difficile au regard du problème qui nous occupe. Nous cumulons plusieurs facteurs complexes : une forte déclivité, la cohabitation des zones agricoles et des zones urbaines, des phénomènes climatiques aggravants, d’immenses campagnes en restanques reçues en héritage, une culture des jardins d’agrément maîtrisés au cordeau et des habitudes perpétuées depuis des générations.

Ne nous voilons pas la face : les Grassois coupent, taillent et brûlent.

La plupart d’entre eux ne savent pas que ces brûlages sont très fortement règlementés.

Ceux qui le savent se réfugient derrière un arrêté préfectoral dont on peut faire plusieurs lectures.

Et ceux qui en souffrent s’exaspèrent et s’offusquent que rien ne soit fait pour interdire et verbaliser.

Rien n’est simple mais tout s’explique.

Depuis des mois, le service d’hygiène et de santé, le service de l’environnement, la police municipale, le service des déchets et les élus – en personne Annie DUVAL et Nicole NUTINI en lien avec les élus de quartier et les associations relais, multiplient les visites de terrain, relèvent les problématiques, mesurent les enjeux.

On ne modifie pas les usages d’un claquement de doigt ! Et on n’interdit pas sans avoir proposé et testé des solutions alternatives.

C’est le sujet même de cette soirée : une prise de conscience citoyenne et un engagement collectif pour aller ensemble vers une pratique plus vertueuse.

Nous sommes tous concernés.

Nous devons apprendre à modifier nos habitudes et à inventer des usages plus responsables.

Hier les résidus de jardin constituaient un déchet, demain ils doivent devenir une ressource.

Nous devons ce changement de paradigme aux enfants qui nous prolongent ; nous le devons à la planète bleue qui nous héberge.

Depuis des mois, les services de la ville reçoivent des citoyens grassois, suggestions, injonctions et plaintes concernant les nuisances liées au brûlage des résidus de jardin sur le territoire. Nul ne peut nier qu’à certaines heures du jour et de l’année, les fumées sont tellement denses qu’elles obstruent le paysage et créent un halo dont la toxicité est avérée par les pouvoirs publics.

Nous les avons conviés pour qu’ils rappellent le cadre de la loi et nous aident à accompagner un changement d’usage aujourd’hui indispensable.

Merci Monsieur le Sous-Préfet pour votre présence, merci aux représentants de l’ARS et de la DDTM pour vos précisions à venir. Votre lecture de la règle est fondamentale.

Dès la fin de vos interventions, nous proposerons une série d’interventions ciblées sur la sensibilisation des habitants et la gestion des déchets. Puis un temps sera réservé en fin de séance pour les questions de la salle. Je compte sur vous tous pour que ces échanges restent courtois et mesurés.

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