J’étais très heureux d’accueillir à Grasse, au cœur de cette Villa-Musée Fragonard : Madame Chantal Roux, Monsieur Sautereau du Part Patrice, Président de la Confrérie des produits de l’Erable, Mesdames, Messieurs les Membres de la Confrérie, Mesdames, Messieurs les Membres des Associations « Cote d’Azur Québec » et « Québec Gard ».

Ecrin de beauté et joyaux patrimonial grassois, cette villa a été récemment rénovée par notre collectivité, grâce à la générosité d’Alice ELLENA, qui a souhaité par son geste rendre hommage à son défunt mari, natif de notre chère cité…
Ce lieu où nous nous retrouvons est exceptionnel. Il raconte l’histoire parfois oubliée de Jean-Honoré Fragonard, célèbre peintre grassois du 18ème siècle.
Il nous dévoile la particularité de son art, met en avant son génie.
Il est un héritage précieux que la Ville de Grasse a souhaité entretenir et préserver…
La préservation de notre patrimoine historique, culturel et immatériel est aujourd’hui au cœur de mon action municipale…Je veux que chaque Grassoise et que chaque Grassois soit fier de partager ce patrimoine, constitutif d’une identité partagée.

C’est, je le crois, un point commun que nous avons avec votre confrérie et avec vos associations, dont le rôle est aussi celui de cultiver, de préserver et de promouvoir une identité : celle d’une ville, celle d’un pays…
Aussi, je veux remercier très chaleureusement Madame Chantal Roux, qui est à l’origine de cette rencontre et de ce moment d’échange particulier. Galimard, enseigne emblématique de la parfumerie, a tissé des liens profonds avec le Québec. Un pont olfactif s’est instauré entre nos deux villes, et grâce à cette collaboration, le parfum a rencontré l’érable, et je me réjouis de cela tant la diversité est une richesse.
A l’instar de l’érable, Grasse, Capitale Mondiale du Parfum a aussi son trésor… « Grasse a le gout de l’essentiel », telle est l’expression qui représente le mieux l’ambiance et l’atmosphère de notre cité…
Ce gout de l’essentiel, c’est celui de la rose, du jasmin, des fleurs à parfum…
C’est celui des hommes et des femmes aux savoir-faire uniques et ancestraux,
C’est celui enfin de son industrie locale développée autour de la parfumerie, des arômes et des matières premières…comme j’aime le dire le cœur des Grassois bat à l’unisson autour du Parfum, et c’est une ville toute entière qui vit au rythme de cet élixir.
Dans quelques jours nous recevrons de nombreux visiteurs pour la 45ème édition de la Fête de la Rose. Si vous êtes toujours en visite dans notre cité, j’espère avoir le plaisir de vous croiser dans les allées sinueuses de notre ville, afin de partager un moment convivial, chaleureux, poétique et particulièrement fleuri.

D’une manière générale, je veux redire l’importance que revêt la préservation de notre terroir, constitutif de notre identité. C’est le sens de la démarche que nous avons entreprise avec l’ensemble des Grassois – amateurs de parfums, professionnels, industriels – afin que les savoir-faire liés au parfum en pays de Grasse soient inscrits au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

En ces temps troublés, on constate que les Français se tournent de plus en plus vers le terroir.
Il est un repère et apporte du réconfort, celui des sensations familières retrouvées… Il est l’assurance de l’authenticité et du vrai… Dans un monde où le superficiel a pris parfois le dessus, le terroir est un Bien commun que nous partageons avec nos anciens et avec nos enfants.
Il est empreint de culturel et de naturalité.
Il est un fil conducteur entre le passé, le présent et l’avenir.
Il nous appartient ainsi de le préserver et de le promouvoir, afin de transmettre aux générations futures la fierté d’être Grassois, ou bien la fierté d’être Québécois…

Je sais que c’est le sens de votre engagement associatif, et je veux saluer ce matin la beauté et la sincérité de votre action.