VERNISSAGE EXPOSITION MIP « CORPS PARE CORPS TRANSFORME »

Notre territoire évoque le foisonnement de la création, de la recherche, de l’innovation mais aussi l’histoire et la richesse d’un patrimoine exceptionnel. C’est pour moi, un honneur indicible d’être le Maire d’une commune et Président d’un territoire dont la richesse première vient de la terre et des hommes qui la cultivent, un territoire mondialement connu pour l’expertise de ses praticiens liés au parfum, où sont nés dans le plus grand secret des artistes parfumeurs, des fragrances à jamais mythiques.

Grasse, capitale mondiale de la parfumerie, implique une remise en cause permanente et la volonté de ne pas « se reposer » sur ses acquis et ses lieux et institutions d’excellence.

Les actions que nous menons ensemble depuis des années avec la Direction des Affaires Culturelles du Pays de Grasse, avec la Conservation des musées de Grasse, avec vous, Mme Dominique Bourret, avec vous, Mr Olivier Quiquempois, sont la preuve vivante de notre dynamique culturelle.

Depuis sa réouverture en 2008, le Pays de Grasse s’est doté d’un magnifique outil culturel. L’ambition du sujet traité et l’universalité du propos en a fait très vite un lieu de délectation et de référence incontournable et d’ailleurs près de 100 000 personnes par an viennent du monde entier visiter le musée, ce qui le classe au 9ème rang en termes de fréquentation annuelle dans les Musées des Alpes-Maritimes derrière des musées tels que le Musée océanographique de Monaco (qui rentre dans ce classement 06) puis Matisse à Nice, Ephrussi de Rothschild, le MAMAC, le musée Picasso, le musée Chagall, la Fondation Maeght, et le Palais Lascaris.

Toujours dans cette même dynamique, le mIP est passé de la 20ème place en 2014 à la 13ème place en 2015 du palmarès des musées 2015 réalisé par le « Journal des Arts », journal de référence dans le domaine culturel pour les villes de 20 000 à 200 000 habitants. Il est le 1er musée du département dans ce classement des villes moyennes, avant le Musée Picasso à Antibes qui se trouve en 26ème position, ou encore le musée Jean Cocteau à Menton qui se trouve en 66ème position.

Nous devons nous féliciter de ces résultats, féliciter l’ensemble des services des Musées et de la communauté d’agglomération qui mobilisent leurs énergies pour toujours plus de rayonnement.

Le musée se doit être le pôle de convergence de tout ce qui s’est passé, de tout ce qui se passe et de tout ce qui se passera demain dans le domaine de la parfumerie. Il met en scène et contribue largement à l’écriture d’un domaine essentiellement immatériel.

Cette anthologie du parfum dans laquelle se plonge chaque visiteur à la rencontre des collections du musée, révèle des siècles d’histoire mais aussi notre héritage, notre activité séculaire, chance inouïe de notre Pays de Grasse, dont nous lui devons le respect.

C’est la raison pour laquelle je partage avec vous un plaisir immense à prendre part à cet événement désormais traditionnel qu’est l’inauguration de l’exposition estivale. Ce moment est une manière d’honorer notre attachement et notre respect pour ce patrimoine exceptionnel qu’est la parfumerie et de rendre hommage à tous ceux qui ont fait de cette ville ce qu’elle est aujourd’hui.

Ce soir, pour vous, le musée lance une nouvelle invitation à laisser notre esprit s’émouvoir. Cette nouvelle exposition « Corps paré, corps transformé : la peau comme support d’expression » participe une fois de plus à la valorisation et à la découverte de notre patrimoine.

C’est l’occasion pour le MIP de valoriser sa politique d’acquisition et de présenter notamment au public pour la première fois sa riche collection d’objets originaires du Yémen, attestant des pratiques liées au maquillage et à la cosmétique. Et je voudrais avoir une pensée particulière à Mme Hanne Schönig, qui malheureusement n’a pas pu être parmi nous ce soir, pour ce don exceptionnel, issu de ses recherches dans les années 1990 sur les artifices de beauté des femmes yéménites.

Aussi, cette exposition n’aurait été envisageable sans le concours de prêts privés publics et inédits. Je tiens, à cette occasion, remercier très sincèrement :

-les institutions publiques notamment le Musée de la Castre à Cannes

– le Museum der Kulturen de Bâle qui grâce à son prêt d’environ 180 objets nous a permis de proposer une exposition remarquable avec un parcours et un contenu scientifique enrichis et exceptionnels,

 

– les artistes, Mme Nicole Tran Ba Vang et Monsieur Stéphane Lallemand qui sont avec nous ce soir, merci Madame, Monsieur, pour le prêt de vos œuvres,

– mais aussi les partenaires tels que Expressions parfumées, Parfumerie Beauty Success à Grasse, le Chat Noir Tatouage à Mouans-Sartoux, Mme Mélanie Cassella,maquilleuse professionnelle, et auteure d’un article dans le catalogue de l’exposition,

-les étudiants de la Villa Arson qui ont travaillés à l’élaboration de l’œuvre qui se trouve juste derrière vous, projet de médiation en relation avec le service des publics des musées et le Centre Harjès de Grasse,

-le lycée des métiers de la mode et du costume de spectacle les Coteaux à Cannes,

-Grasse Institute of Perfumery et son Président, Monsieur Philippe Massé, son directeur, Monsieur Alain Ferro, et toute l’équipe qui les entoure avec et bien sûr, les élèves qui tous ensemble ont travaillé sur la création d’odeurs autour des œuvres de l’exposition. Odeurs qui seront d’ailleurs traduites en arômes et que vous aurez le plaisir de déguster lors du cocktail sur les meringues préparées par Monsieur Jacques Chibois que je remercie aussi pour cette initiative.

-la compagnie Indian Danse Navrasa, que vous avez déjà eu le plaisir de voir lors de leur démonstration de danse classique indienne et Bollywood et que vous aurez encore le plaisir d’apprécier juste avant la visite de l’exposition,

-l’ARMIP, son Président, Mr Jean Claude Ellena et ses membres, qui œuvrent et qui nous accompagnent depuis de nombreuses années, pour de nombreux projets,

-l’agence KASCEN, qui a conçu la scénographie de l’exposition. Chacun d’entre vous pourra apprécier lors de la visite, les différents dispositifs muséographiques qui ont été imaginés pour restituer l’univers du langage de la peau à travers le temps,

– et enfin, je voudrais saluer tout particulièrement la compétence et le travail remarquable aux membres du Comité scientifique, les services de la communauté d’agglomération, la conservation des musées, Mr Olivier Quiquempois, Grégory Couderc et toute l’équipe des musées, je ne vous citerai pas tous, mais je sais que vous tous, avez œuvré ardemment pour que ce beau projet, cette exposition ambitieuse voit le jour et soit une réussite.

Enfin, je voudrais aussi profiter de ce moment pour remercier le journal « La Strada », et son Rédacteur en Chef, Monsieur Michel Sajn, qui est là ce soir, avec nous, pour partager ce moment.

Je voudrais le remercier de s’être investi conjointement avec la Direction de la communication du Pays de Grasse et de la Ville de Grasse, pour réaliser en coproduction ce supplément « La Strada », dédié au Pays de Grasse, paru cette semaine, supplément qui vous a été remis à votre arrivée, et que, j’espère, vous aurez le plaisir d’apprécier à la lecture de ses articles. Ce supplément valorise, raconte, met en scène nos grands événements de l’été sur le territoire. Je suis très heureux que ce genre d’initiatives puisse voir le jour à Grasse, car elles sont vectrices de rayonnement. Avec ce genre d’initiatives, nous provoquons collectivement, nous invitons à la découverte et au partage.

Vous l’aurez compris, notre ambition est de susciter ensemble l’envie que chacun doit avoir à trouver sa place, à créer son émotion et sa relation à l’univers de la création sous toutes ses formes.

L’inauguration de ce soir confirme la ténacité de notre belle cité et notre beau Pays grassois à offrir à ses habitants mais aussi à ses visiteurs quelques moments d’éternité. Puisse chacun d’entre vous prendre du plaisir à travers ce voyage dans le temps !

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